Author: | Louis Figuier | ISBN: | 1230001316261 |
Publisher: | Eric HELAN | Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Louis Figuier |
ISBN: | 1230001316261 |
Publisher: | Eric HELAN |
Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Nous sommes dans la ville de Cosme, en Milanais, pendant les premiers jours de l’année 1800, tout à fait à l’aurore du grand siècle des sciences physiques. Si nous entrons dans le cabinet d’un physicien retiré dans cette ville, à la fin d’une longue carrière d’enseignement, nous y apercevrons un homme déjà âgé, qu’entoure tout un étrange attirail. Des pièces d’argent monnayé, des rondelles ou palets de zinc et de cuivre, sont épars autour de lui. Sur sa table, se dressent trois baguettes de bois, entre lesquelles il vient de superposer avec le plus grand soin, et toujours dans le même ordre, un palet de cuivre, un palet de zinc, une rondelle de drap mouillé ; puis encore, et toujours dans le même ordre, un palet de cuivre, un palet de zinc, une rondelle de drap mouillé.
Tout cet ensemble forme un entassement, une pile, composée d’une série de disques de cuivre et de zinc, chacun de ces couples se trouvant constamment et uniformément séparé de l’autre, par un disque de drap humecté. L’œil fixé sur ce singulier assemblage, notre savant paraît en proie aux plus vives préoccupations. On dirait qu’il entrevoit par la pensée, tout un monde de vérités ignorées et sublimes. Près de lui est un écrit qu’il s’apprête à relire, c’est une longue lettre portant pour suscription : À sir Joseph Banks, président de la Société royale de Londres...
Nous sommes dans la ville de Cosme, en Milanais, pendant les premiers jours de l’année 1800, tout à fait à l’aurore du grand siècle des sciences physiques. Si nous entrons dans le cabinet d’un physicien retiré dans cette ville, à la fin d’une longue carrière d’enseignement, nous y apercevrons un homme déjà âgé, qu’entoure tout un étrange attirail. Des pièces d’argent monnayé, des rondelles ou palets de zinc et de cuivre, sont épars autour de lui. Sur sa table, se dressent trois baguettes de bois, entre lesquelles il vient de superposer avec le plus grand soin, et toujours dans le même ordre, un palet de cuivre, un palet de zinc, une rondelle de drap mouillé ; puis encore, et toujours dans le même ordre, un palet de cuivre, un palet de zinc, une rondelle de drap mouillé.
Tout cet ensemble forme un entassement, une pile, composée d’une série de disques de cuivre et de zinc, chacun de ces couples se trouvant constamment et uniformément séparé de l’autre, par un disque de drap humecté. L’œil fixé sur ce singulier assemblage, notre savant paraît en proie aux plus vives préoccupations. On dirait qu’il entrevoit par la pensée, tout un monde de vérités ignorées et sublimes. Près de lui est un écrit qu’il s’apprête à relire, c’est une longue lettre portant pour suscription : À sir Joseph Banks, président de la Société royale de Londres...