Author: | Louisa Siefert | ISBN: | 1230001318272 |
Publisher: | Eric HELAN | Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Louisa Siefert |
ISBN: | 1230001318272 |
Publisher: | Eric HELAN |
Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
DÉDICACE.
A MA GRAND’MÈRE.
Quand tu m’as demandé ce livre des Stoïques,
O mère qui n’es plus, tes lèvres héroïques
Retenaient le soupir par l’agonie étreint ;
Mourante, & cependant presque debout encore,
Le regard éclairé de la splendide aurore
Qui luit au ciel pour nous lorsqu’ici tout s’éteint.
Tu t’élevais déjà vers le monde invisible ;
Et ton courage calme & ta force paisible.
Bravant l’âpre douleur de l’adieu déchirant.
Dans la simplicité de ta bonté sereine.
Nous montraient cette tombe où le temps nous entraîne.
Ou Véternité nous reprend. —
Ainsi, comme le but de la route suivie.
Comme le dernier mot des leçons de ta vie,
Tu nous laissais le saint exemple de ta mort.
Jamais tu n’avais eu dans ta jeunesse fi’ere
Plus de grandeur, d’amour, de joie & de lumière
Qu’à cet instant sublime en ce suprême effort.
Comme si des rayons sortaient de tes paroles,
Jamais nous n’avions vu de telles auréoles
Détacher ton front blanc sur le fond noir des nuits ;
Et jamais, accablés sous une épreuve telle,
Nous n’avions mieux senti l’espérance immortelle
Naître pour nous des jours enfuis.
C’est alors cependant que tu t’es souvenue.
Et que, pressant ma main dans ta main retenue,
T’efforçant de sourire & de me regarder,
Tu m’as dit : « Donne-moi dans ton livre une place ;
Je ne le verrai pas, car il reste & je passe,
Et mon deuil va peut-être encor le retarder ;
Mais pourtant j’aimerais, même au bord de la tombe.
Même à l’heure où pour moi tout s’efface & retombe,
A voir mon nom écrit sur le feuillet premier. »
Des larmes ont scellé ma promesse : & ce livre.
O grand’mère, aujourd’hui qu’à son sort je le livre ;
Je te le donne tout entier...
DÉDICACE.
A MA GRAND’MÈRE.
Quand tu m’as demandé ce livre des Stoïques,
O mère qui n’es plus, tes lèvres héroïques
Retenaient le soupir par l’agonie étreint ;
Mourante, & cependant presque debout encore,
Le regard éclairé de la splendide aurore
Qui luit au ciel pour nous lorsqu’ici tout s’éteint.
Tu t’élevais déjà vers le monde invisible ;
Et ton courage calme & ta force paisible.
Bravant l’âpre douleur de l’adieu déchirant.
Dans la simplicité de ta bonté sereine.
Nous montraient cette tombe où le temps nous entraîne.
Ou Véternité nous reprend. —
Ainsi, comme le but de la route suivie.
Comme le dernier mot des leçons de ta vie,
Tu nous laissais le saint exemple de ta mort.
Jamais tu n’avais eu dans ta jeunesse fi’ere
Plus de grandeur, d’amour, de joie & de lumière
Qu’à cet instant sublime en ce suprême effort.
Comme si des rayons sortaient de tes paroles,
Jamais nous n’avions vu de telles auréoles
Détacher ton front blanc sur le fond noir des nuits ;
Et jamais, accablés sous une épreuve telle,
Nous n’avions mieux senti l’espérance immortelle
Naître pour nous des jours enfuis.
C’est alors cependant que tu t’es souvenue.
Et que, pressant ma main dans ta main retenue,
T’efforçant de sourire & de me regarder,
Tu m’as dit : « Donne-moi dans ton livre une place ;
Je ne le verrai pas, car il reste & je passe,
Et mon deuil va peut-être encor le retarder ;
Mais pourtant j’aimerais, même au bord de la tombe.
Même à l’heure où pour moi tout s’efface & retombe,
A voir mon nom écrit sur le feuillet premier. »
Des larmes ont scellé ma promesse : & ce livre.
O grand’mère, aujourd’hui qu’à son sort je le livre ;
Je te le donne tout entier...